Gulf Cooperation Council Countries and the Global Land Grab
A rapid increase in large-scale land acquisitions associated with the food-commodity price spike in 2008 resulted in a flurry of journalistic, non-governmental organization, and academic publications. One of the primary narratives that emerged was that oil-rich Gulf states were driving a “land grab” from resource-poor countries. However, little was known about who was making deals and where. This article assesses the extent to which the member states of the Gulf Cooperation Council (GCC) are, in fact, primary players. We first compare the total number of deals and land areas involved, finding that individual GCC member states have been relatively minor players compared to the United States, the United Kingdom, China, Singapore, and Malaysia—each of whom, moreover, finalized more deals than all the GCC countries put together. We next compare the geographic distribution of acquisitions, comparing the trends for GCC member states with those of the major investing countries, and assess which countries have acquired land from the most financially constrained nations. We conclude with a critical discussion that reflects on the narrative of oil-rich Gulf states as a driving force behind the global land grab and the potential reasons for its prominence. Une augmentation rapide des acquisitions à grande échelle de terres arables associées au pic des prix des produits alimentaires de 2008 a entraîné une foule de publications par des journalistes, des organisations non gouvernementales et des universitaires. Parmi les récits dominants on affirmait que les États du Golfe, riches en pétrole, réalisaient un « accaparement de terres » aux dépens des pays pauvres en ressources. Cependant, on en savait peu sur les acteurs qui effectuaient ces transactions et où elles se situaient. Cet article évalue dans quelle mesure les États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) sont réellement des acteurs principaux dans ce jeu. Tout d'abord, nous avons comparé le nombre total de transactions et les surfaces agricoles en jeu et montrons que les États membres de la CCG sont des acteurs relativement mineurs par rapport aux États-Unis, au Royaume-Uni, à la Chine, à Singapour et à la Malaisie ; chacun de ces pays ont finalisé plus de transactions que tous les États du CCG pris ensemble. Nous avons ensuite comparé la répartition géographique des acquisitions, en comparant les tendances pour les pays membres du GCC avec celles des principaux pays investisseurs et avons identifié les pays qui ont acquis des terres auprès les pays les plus défavorisés au plan financier. Nous avons conclu par une discussion qui remet en question le récit des États du Golfe riches en pétrole comme moteurs de l'accaparement de terres et les raisons de son succès.