West Africans in the Sudan during the Anglo-Egyptian Condominium, 1898-1956
The paper examines the expansion of West African migration eastwards into the Sudan along the Savanna Grassroad. By 1955West Africans comprised 6 % of the population and in some areas the figure exceeded 30 %. Their economic significance lay in their willingness to work hard as hired hands in agriculture—especially in cotton production, where they were crucial to the development of the Gezira Scheme during the Depression of the 1930s—and in their willingness to undertake menial tasks, disliked by Arab Sudanese, such as gum cleaning, sanitary services, water carrying, and portering. The easterly migration of West Africans (mainly from Chad and Nigeria) is connected largely with the pilgrimage to the Moslem holy places in Saudi Arabia, although some are economic migrants. Accordingly, West Africans have shown little inclination to assimilate into the host community. The large numbers recorded in the 1955-56 Sudan census as speaking West African languages at home and claiming non-Sudanese status, even when it was to their advantage to claim Sudanese status, illustrate this point. The paper concludes with a brief comment on events since Independence in 1956. L'article examine l'expansion de la migration vers le Soudan de populations ouest-africaines, le long de la «Route de la Savane». En 1955 les Africains de l'Ouest comprenaient 6 % de la population et dans certaines régions plus de 30 %. Leur importance économique était conditionnée par leur acceptation à travailler dur comme journaliers dans l'agriculture — en particulier dans la production du coton, activité dans laquelle ils ont joué un rôle crucial dans le développement du plan de la Gezira durant la Grande Dépression des années 1930 — ainsi que de leur acceptation à assumer des tâches domestiques abhorrées par les Arabes soudanais, telles que le nettoyage de la gomme arabique, les services sanitaires, le transport de l'eau et des bagages. Les migrations d'Africains de l'Ouest, originaires surtout du Tchad et du Nigeria, sont à mettre en relation au pèlerinage aux villes saintes musulmanes de l'Arabie Saoudite, bien que certains soient des migrants économiques. En conséquence, ces Africains de l'Ouest sont peu enclins à l'assimilation dans la société d'accueil. Le nombre important de personnes parlant des langues ouest-africaines et affirmant n'être pas Soudanaises, signalé dans le recensement soudanais de 1955-56, même s'il eut été à leur avantage de se proclamer Soudanaises, illustre ce point. L'article conclut avec un bref commentaire sur les événements depuis l'indépendance en 1956.